Sociétés ennemies

par Gregory Hosteins

 

 


La Renaissance vit s’affirmer, entre les Empires et les Cités-Etats, un étrange monument, à l’ombre duquel nos actes politiques s’affairent encore. Nombreuses furent les tentatives juridiques, aux XVIIe et XVIIIe siècles, pour limiter les dimensions, modifier l’architecture, solidifier ou saper les fondements de ce qui fût progressivement connu sous le nom d’Etat. Ce fût l’âge des constitutions. La plus célèbre de ces tentatives, largement commentée, critiquée et remodelée aux époques suivantes, est connue sous le nom de doctrine du Droit Naturel. À travers l’élaboration d’un ensemble de règles de droit, plus fondamentales que celles du droit positif, il s’agissait en fait d’accomplir deux choses : reconnaître la Souveraineté de l’Etat en de nombreux domaines, civils, moraux, religieux, afin de limiter les effets des divisions et conflits entre les hommes ; lier la puissance de ce même Etat à une constitution qui lui assignerait des fins immanentes : assurer la sécurité des citoyens, conserver la société, etc.

Ce que l’on appelait alors l’état de nature, qu’il fût perçu comme réel ou fictif importe peu, représentait la séparation radicale qu’il s’agissait d’effacer entre d’un côté les droits des individus (comme celui d’user de tous les moyens nécessaires à sa conservation) et leurs devoirs énoncés par la loi naturelle (comme celui de venir au secours de son prochain). La société civile, société constituée dans et par l’Etat, devenait ainsi la meilleure solution pour réaliser les lois naturelles tout en maintenant tout ou partie des droits des hommes.

Dès les débuts du XVIIe siècle, il devint manifeste « que pendant le temps où les hommes vivent sans un pouvoir commun qui les maintienne tous dans la peur, ils sont dans cette condition qu'on appelle guerre, et cette guerre est telle qu'elle est celle de tout homme contre homme. Car la GUERRE ne consiste pas seulement dans la bataille, ou dans l'acte de se battre, mais dans un espace de temps où la volonté de combattre est suffisamment connue ; et c'est pourquoi, pour la nature de la guerre, il faut prendre en considération la notion de temps, comme on le fait pour le temps qu'il fait. Car, tout comme la nature du mauvais temps ne réside pas dans une ou deux averses, mais dans une tendance au mauvais temps durant de nombreux jours, la nature de la guerre ne consiste pas en un combat effectif, mais en une disposition connue au combat, pen­dant tout le temps où il n'y a aucune assurance du contraire. Tout autre temps est PAIX » [1]. Un bon siècle plus tard, la guerre n’était plus une « relation d’homme à homme, mais une relation d’Etat à Etat, dans laquelle les particuliers ne sont ennemis qu’accidentellement, non point comme hommes, ni même comme citoyens, mais comme soldats […] Chaque Etat ne peut avoir pour ennemis que d’autres Etats et non pas des hommes » [2]. Entre ces deux traités de droit naturel, quelque chose s’est passé, au milieu du XVIIe siècle, la guerre veillait et s’emportait dans le cœur haineux des hommes ; un siècle plus tard la voilà qui jaillit du fracas des armes pour s’enfoncer dans la boue des batailles : son lieu de naissance s’est en effet déplacé. Comment comprendre cet événement ? S’agit-il d’une opposition doctrinale entre Hobbes et Rousseau ? Cette divergence fait-elle simplement écho aux événements qui entourent l’élaboration de leur pensée, comme si les guerres elles-mêmes avaient changé et trouvé dans le langage des philosophes un lieu assez accueillant pour y formuler leur histoire ? Ou bien s’agit-il d’une opposition localisée et mineure incapable d’entamer l’accord qui a persisté tout le long de l’âge classique entre les traités de droit naturel ? Ces questions légitimes sont sans doute prématurées, même et surtout pour celui qui tenterait de recenser les différentes opinions des juristes et philosophes sur la guerre. Car avant de rendre raison de l’événement, il importe d’en décrire d’une manière plus précise, à défaut d’être rigoureuse, la nature – de là le choix de fragments comme surface de travail, forme réduite plus propice aux exercices de description qu’aux grandes démonstrations. Comment se réalise donc cette transformation ?

Guerre & paix.

Là où, dans le premier texte, la guerre se trouve hors et avant l’établissement des sociétés ; son existence, dans le second, se limite à l’intérieur de sociétés déjà constituées en Etats. Dans le droit naturel, la possibilité d’inscrire la guerre soit dans l’état de nature, soit dans l’état civil, ou encore dans les deux à la fois, n’est pas neutre. Ce rapport à la fois spatial et temporel entre guerre et société renvoie en effet vers un des problèmes majeurs qu’entend résoudre cette doctrine : comment faire pour que la Société – non pas une société quelconque, comme par exemple une société de gens de lettres, mais la société en tant que telle, en tant que modalité singulière pour les hommes de se rapporter les uns aux autres – puisse être un état de Paix ? Comment faire pour que l’affirmation qui fût essentielle au Moyen-Âge, disant que la Société est la paix réalisée, puisse encore être vraie ? Les multiples lieux et moments où la guerre fait son entrée dans le monde permettent d’envisager différentes relations entre guerre et paix. Dans le texte de Hobbes, la guerre de tous contre tous – c’est-à-dire d’individus non réunis, ou sans autre forme d’association que des rassemblements transitoires – signe l’absence de toute société et prend donc fin avec son avènement. La paix, impossible dans l’état de nature, ne se réalise que dans et par l’état civil, état qui voit naître des sociétés maintenus et garantis par les Etats. Dans le second texte, les guerres se déclenchent entre des hommes associés en Etats, en sociétés civiles, venant ainsi rompre le calme de la paix initiale. En somme, suivant la manière dont on répartit la guerre entre les deux états, civil ou naturel, on se pose deux questions différentes : comment mettre fin à la guerre généralisée et instaurer la paix, dans le premier cas ; comment les guerres peuvent-elles surgir entres des hommes unis par des liens pacifiques, dans le second ? N’imaginons pas trop vite qu’il s’agit seulement de savoir quel est le terme premier, quel est l’état de paix ou de guerre, qui doit servir de principe dans la réflexion juridico-politique, car un troisième terme, justement celui de Société, à la fois complique le problème et en est la source : si les guerres sont plus anciennes que les sociétés et qu’elles reviennent encore après leur naissance, comment penser sous dans la même identité société et paix ? Comment la société peut-elle encore être un instrument de paix entre les hommes et avec quelle légitimité, quelle efficacité ? Réunir les hommes de manière durable suivant des règles communes : est-ce encore faire œuvre de paix ?

Menaces & combats.

Le texte de Hobbes isole une dimension précise de la guerre : la manifestation continue et ouverte de son hostilité. Les épisodes de combat, moments distincts et discontinus, sont en fait enveloppés dans une durée, une tendance qui rend la guerre palpable, visible et imminente. Ainsi, le moment où la guerre se déclare, n’apparaît pas comme une préparation pacifique du conflit armé, il en est déjà l’entame : menace destinée à faire peur, à dissuader l’ennemi de combattre ou s’assurer de la victoire en paralysant ses forces. D’une hostilité à l’autre, la peur s’installe entre les hommes et relance incessamment le conflit si bien que l’état de nature peut-être un état de guerre sans qu’aucune bataille n’ait besoin de s’y dérouler : les machinations et intimidations des individus y suffisent, voici le règne de la diplomatie. Chez Rousseau, au contraire, la seule dimension apparemment pertinente est celle de la bataille. La guerre ne peut exister entre les hommes, ni même entre les citoyens si bien que seuls les soldats, les hommes en armes peuvent la connaître. Sans doute que pour eux l’hostilité n’a pas besoin d’être affirmée de manière distincte puisque leur être même montre déjà leur intention : la formation d’armées permanentes, phénomène contemporain et intrinsèque au développement des Etats du XVIe au XVIIIe siècle, est déjà une marque publique d’hostilité, un discours muet adressé à l’ennemi : inutile de monter quoique ce soit, mes armes parlent pour moi et en frappant réalisent cette hostilité. La guerre semble tout aussi imminente, non pas parce qu’on menace de prendre les armes mais parce qu’elles sont déjà prises.

Entre ces deux textes, nous voilà transporté(e)s d’un univers où la guerre peut exister sans combat, la guerre-menace, à une guerre où l’hostilité s’exerce essentiellement par la lutte armée, la guerre-bataille. Même si ces deux dimensions de la guerre sont présentes dans chaque texte, nous semblons passer d’un état de nature où la guerre-menace domine à un état civil où la guerre ne peut s’entendre sans le bruit des armes. En somme, le premier texte semble nous dire que l’hostilité permanente cesse avec l’émergence des sociétés mais que les batailles continuent et le second qu’il n’y pas de guerre entre les hommes, c’est-à-dire dans l’état de nature, sans pourtant nier l’existence d’une inimitié ouverte. Entendus ainsi, ces deux textes aussi différents soient-ils deviendraient de fait complémentaires : il suffirait que Hobbes admette la réalité de la guerre dans l’état civil et Rousseau de son côté dans l’état de nature.  Nous comprendrions alors comment le basculement d’une dimension à l’autre de la guerre s’accomplit : dès lors que les hommes se rassemblent en société et s’unissent par des Etats, les batailles font rage ; en quittant la nature, les hommes continuent à se faire des ennemis, simplement ces formes d’hostilité ne méritent pas toutes, dans les différents traités de droit naturel, le nom de guerre.

Peut-être trouvera-t-on chez Rousseau une hostilité analogue à celle que décrit Hobbes dans l’état de nature sans que celle-ci soit pour autant qualifiée de guerre. Dans ce cas, on verrait apparaître une cohérence entre les textes que le nom de « guerre » aurait seulement dissimulé jusqu’au malentendu. Jugeons-en par ce nouvel extrait : « C’est le rapport des choses et non des hommes qui constitue la guerre, et l’état de guerre ne pouvant naître des simples relations personnelles, mais seulement des relations réelles, la guerre privée ou d’homme à homme ne peut exister, ni dans l’état de nature où il n’y a point de propriété constante, ni dans l’état social où tout est sous l’autorité des lois » [3]. Nous voilà vite éclairés : si la guerre est un phénomène originel pour Hobbes, elle ne peut être que dérivée pour Rousseau. Et si nous pouvions penser qu’il existait une complémentarité entre eux, l’un analysant une face de la guerre dans l’état de nature et l’autre dans l’état civil, il faut abandonner ce point de vue : une forme de guerre même minimale est impensable pour Rousseau. Laissons de côté la genèse de la guerre par la propriété des choses, retenons seulement que pour Rousseau et bien d’autres – car c’est une thèse diffuse dans le siècle – la distinction du tien et du mien, l’appropriation privée des choses, est le réel commencement de l’inégalité entre les hommes, le véritable avènement des sociétés.

Sujétion & cosmopolitisme.

Chez Rousseau, il n’y a donc pas de guerre dans l’état de nature, même dans le sens atténué de Hobbes. Un autre problème se pose alors : nous avions dit que le lieu et le moment où se manifeste la guerre, dans le texte de Rousseau, se trouve dans l’état civil, ou du moins l’apparition de la guerre suppose la constitution des sociétés. Or, nous apprenons que la guerre n’existe même pas entre les hommes réunis en une société civile, entre les citoyens. Comment comprendre cela ? Si Hobbes distinguait deux dimensions de la guerre, c’était bien sûr pour montrer que la guerre, dont l’existence est évidente dans l’histoire sociale des hommes, existait encore sous une autre forme avant l’établissement de sociétés civiles. La guerre traverse les deux états bien qu’elle n’ait pas tout à fait la même forme aux deux moments puisqu’elle peut sembler incomplète à l’origine, pure inimitié sans nécessaire combat. Or, pour Rousseau, la guerre implique l’institution d’un état civil mais ne se loge pas aux sein des sociétés. Où donc se manifeste la guerre, quelle est son rapport à la société ?

Il est possible de trouver un début de réponse en reprenant le texte initial de Rousseau : « les particuliers ne sont ennemis qu’accidentellement, non point comme hommes, ni même comme citoyens, mais comme soldats» . Les citoyens, c’est-à-dire les membres d’un même Etat, ont donc un lien civil entre eux, sont soumis aux mêmes lois mais ne peuvent pas avoir de relations de guerre. Toute guerre civile est exclue chez Rousseau. Ce n’est donc pas à l’intérieur des sociétés que la guerre prend forme mais entre les Etats eux-mêmes. En somme, Rousseau ne présente pas l’état civil comme une forme homogène, il oppose à un état de nature simple des établissements civils distincts, il situe la guerre dans un champ pluriel où coexistent plusieurs sociétés civiles, plusieurs Etats. Et c’est dans cet espace inter-étatique ou extra-civil que les guerres se déchaînent.

Mais pourrait-on dire, chaque citoyen, même s’il appartient à un Etat, possède cette identité commune avec les autres membres d’Etats, d’avoir renoncé à l’état de nature pour embrasser des lois, quelles qu’elles soient. Face à l’unité de l’état de nature existerait implicitement une sorte de citoyenneté transversale aux Etats. Or cette citoyenneté, dans la mesure où elle est relativement indifférente aux multiples Etats dans lesquels elle s’inscrit, dans la mesure où elle constitue une société cosmopolite, est attachée aux valeurs purement sociales qui sont celles de la paix et de la concorde. Aussi, ce qui rend possible la guerre, c’est que la relation civile particulière qui me définit en tant que citoyen et m’attache à un Etat prime sur mon appartenance à toute société civile. En tant que citoyen, j’appartiens bien à la Société humaine qui dépasse toutes les sociétés constituées autour d’Etats particuliers mais ceci s’oppose à une proposition fondamentale du droit naturel à l’âge classique : il ne peut y avoir de société sans Etat, chaque citoyen appartient fondamentalement à la société de l’état auquel il est soumis. En somme on était d’abord sujet, soumis à un souverain, avant d’être citoyen et ainsi naissait la possibilité d’avoir et de voir un ennemi dans un autre homme pourtant également membre d’une société civile. L’idée qu’il puisse exister une Société comme une dimension autonome, transcendant l’existence des Etats particuliers, idée qui marquera la critique du droit naturel au XIXe siècle et fondera la possibilité d’une sociologie trouve donc une de ces conditions dans le développement du cosmopolitisme. Et une des figures illustres de ce citoyen étant celle du marchand transitant entre les territoires, commerçant au gré de ses intérêts, fera que cet espace trans-étatique sera bientôt reconnu et confisqué par ce qu’on appelle depuis le Marché[4].

Lois naturelles & Nations-Unies.

C’est donc après l’existence des sociétés que la guerre peut apparaître chez Rousseau mais elle n’existe qu’entre les Etats, c’est-à-dire dans l’espace qui sépare et distingue les sociétés civiles. Or, quelle est la nature de cet espace intermédiaire ? Peut-il réellement exister une instance de médiation à cet endroit ou n’est-il qu’un lieu laissé vide par le retrait de toute loi ? En fait, les traités de droit naturel, dans lesquels s’inscrivent les travaux de Hobbes et de Rousseau sont clairs : ce sont les lois naturelles qui doivent régir les rapports entre les Etats. Issus aussi bien de la sagesse antique que du corpus biblique, ces lois sonnent pour nos oreilles tard venues, comme un douteux mélange de droit et de morale, de simples et inefficaces préceptes : rechercher la paix, tenir ses promesses, rechercher à s’accommoder d’autrui, etc. Or nous manquerions un des problèmes majeurs que le droit naturel tentait de résoudre en ne voyant dans ses règles que des vœux pieux. Cette doctrine ne visait pas seulement à organiser, et donc limiter, le pouvoir du souverain, que celui-ci prenne la forme d’une assemblée, d’une aristocratie ou d’une personne royale, par rapport aux citoyens, elle conçut et recommanda toute une série de procédés pour empêcher les guerres entre Etats : transactions, médiations, réunions, arbitrages. En effet, si l’état de nature existe à l’origine entre les hommes, une fois ces derniers assemblés et unis dans des sociétés civiles, seuls les souverains, détenteurs du pouvoir suprême, sont juridiquement dans la même situation qu’un individu dans l’état de nature. Or, dans la mesure où l’âge classique ne connaissait aucune société supérieure aux souverains – l’Eglise divisée ne pouvant plus assumer ce rôle – capable de les unifier et de réduire leurs différends, il était nécessaire de proposer des règles et des procédures pour constituer un art diplomatique. L’instauration d’une loi naturelle entre les souverains dépendant toujours de leur seule volonté, il était impensable de réaliser une société des nations comme instance juridique supérieure aux Etats. Qui admettrait d’ailleurs aujourd’hui que les Nations-unies aient réellement réussi à former une société des nations, une société des sociétés capable de régir les relations inter-étatiques faisant ainsi de la diplomatie une pratique obsolète ?

Aussi, faudrait-il dire pour être précis, que pour les tenants du droit naturel, l’espace inter-étatique devait se gouverner selon les lois naturelles et non être régi par elles. Et de fait, quand on présente les théories classiques de la société civile ou du contrat social, on simplifie généralement les choses en laissant de côté la permanence de l’état de nature aux côtés de ces mêmes sociétés. Hobbes prend pourtant explicitement des exemples qu’il sait visibles pour tous ses contemporains quand il montre l’existence d’un état de nature : « Nous voyons que tous les Etats, encore qu’ils aient la paix avec leurs voisins, ne laissent pas tenir des garnisons sur leurs frontières, de fermer leurs villes de murailles, d’en garder les portes, de faire le guet, et de poser des sentinelles » [5]. Cet état, ici sous la forme de la guerre-menace, est indubitablement présent entre les sociétés. En somme, Rousseau, alors qu’il semble s’écarter le plus de Hobbes en affirmant l’impossibilité de la guerre dans l’état de nature originaire, le rejoint d’une autre manière. Car bien que la formation de sociétés civiles résorbent l’existence d’un état de nature, elles ne le recouvrent jamais complètement, elles le repoussent simplement à leur marge. Ainsi, chez Rousseau, les guerres surviennent bien, après ou avec l’établissement d’états souverains, mais dans un état de nature qui n’est plus de ce fait l’ombre portée sur les hommes d’une guerre primordiale mais plutôt le lieu permanent d’une hostilité entre sociétés.

Notes :

1. Hobbes T., Léviathan, Chap. XIII, de la condition naturelle des hommes en ce qui concerne leur félicité et leur misère, 1651.

2. Rousseau J. J., Du Contrat social, Livre I, Chap. IV, 1762.

3. Rousseau J. J., Du Contrat social, Livre I, Chap. V, 1762.

4. La figure complémentaire et inversée du marchand, de l’homme trans-étatique a aussi existé : le personnage du mendiant-vagabond a occupé particulièrement les autorités à la fin du XVIIIe siècle en Europe, qui le créditaient de nombreux fléaux : rapine, pillage, disette, épidémies, émeutes et guerres. Il était alors accusé des maux qu’on attribue aujourd’hui au marché.

5. Hobbes T., Le citoyen, Préface, 1642.