Perdre le nord

par Florent Jobard

 

 


« Prospéro : Dis-moi, mon brave esprit, s’est-il trouvé un homme assez ferme, assez intrépide pour que la tourmente n’ait point affecté sa raison ?
Ariel : Pas une âme qui ne ressentît la fièvre des déments et ne se livrât à quelque acte de désespoir. »

La Tempête, Shakespeare


Qualifie-t-on de dérouté ou de désorienté celui qui a perdu sa route, son orientation ? Non, certainement pas, les adjectifs sont excessifs, renvoient à une confusion mentale qui n’a pas lieu réellement : un passant, un panneau, un paysage singulier ou, que sais-je encore, le clocher d’une église l’aidera sans doute à se repérer. Pourtant, un tel glissement de sens a eu lieu dans la langue française, qui sévèrement qualifie de déboussolé celui qui a perdu sa boussole. Aussi peut-on se demander quel type de voyages voit ainsi la simple perte de repères géographiques s’accompagner d’une perte de repères mentaux, d’un trouble psychologique ?
D’autres expressions vont nous mettre sur la voie. Ne dit-on pas en effet que celui qui prend ses distances, prend aussi le large ? Larguant les amarres, perdant pied avec la réalité qui l’entoure comme il perd pied à mesure qu’il s’éloigne du rivage, il gagne la haute mer, là où les côtes ne sont plus visibles, là où le besoin de repères se fait cruellement sentir et où, de fait, un tel glissement de sens peut avoir lieu. Là où, enfin, perdre le nord lui fera, effectivement, perdre la tête. En dehors du monde habité, social, en marge des normes communes aux hommes, il sera dit largué par les riverains. Complètement barré, en effet, celui qui entreprend une navigation hauturière, car dans ces eaux insensées, informes, nulle route préalablement tracée par les hommes, nul panneau de signalisation, nul passant, non plus, à qui demander son chemin. Mal barré celui qui ne sait plus quelle orientation donner à la barre de son bateau. Mal embarqué aussi, celui qui veut tout quitter, voire instable, agité, comme cette mer sur laquelle il ne saura rester debout.
Or, quel monde plus inconnu, plus chargé de mystères que l’Océan Atlantique, cet océan peuplé de monstres fabuleux et d’îles légendaires, que les Anciens imaginaient comme un anneau bordant le monde habité, aux confins de la Terre ? Quelles eaux plus périlleuses que les siennes, en effet, pour être à ce point associées à la déraison de l’Homme ? Ne dit-on pas d’ailleurs de ce fou, qui entreprend un tel voyage vers l’extrême occident, qu’il est complètement à l’ouest ?


Toutes ces expressions populaires, actuelles, mais dont l’origine n’effleure plus qu’à peine nos consciences, sont, peut-être, les vestiges de cette peur ancestrale de la mer, là où tout point de repère terrestre a, de fait, entièrement disparu, là où le problème de l’orientation taraude tous les esprits, du capitaine au simple matelot. Aussi les hommes ont-ils élaboré, inventé, un système de repérage efficace, universel (?), fondé sur quatre points-références : les points cardinaux. Mais quelle est la nature de cette invention ? Quelles réalités se cachent derrière ces points cardinaux ? Témoins de l’histoire des objets et des idées, les mots seront nos guides, à nouveau…


I- L'EST ET L'OUEST

1- Des points cardinaux ?

L’occident, du latin cadere (1) signifiant « tomber », désigne l’ensemble des pays situés à l’ouest, mot reposant sur une racine indo-européenne représentée dans le latin vesper, « soir ». A l’inverse, l’orient, du latin oriri signifiant « se lever », désigne l’ensemble des pays situés à l’est, mot se rattachant à la racine indo-européenne es, « aurore ». C’est en effet à l’est, le matin, que le Soleil se lève, et à l’ouest, le soir, qu’il se couche. Mais ces dénominations occident et orient, comme les deux points cardinaux ouest et est qui leur sont associés, ne sont que relatives, pour deux raisons.
Tout d’abord, elles révèlent une vision du monde centrée sur l’Europe. En effet, le Japon, « pays du Soleil levant », voit le Soleil se lever de l’Océan Pacifique, tandis qu’un américain le voit se lever de l’Océan Atlantique ou des côtes occidentales de l’Europe. L’est et l’ouest ne sont donc pas des points mais seulement des directions : un homme se dirigeant toujours plus à l’est (ou à l’ouest) fait indéfiniment le tour de la Terre selon un cercle parallèle à l’équateur. Pour s’en convaincre, il suffit d’observer les lignes horizontales dont un planisphère ou une mappemonde sont quadrillés. Ces lignes, qui définissent la latitude, décrivent en effet des cercles sans point particulier, sans fin.
Mais ces dénominations sont également relatives pour une autre raison. Le Soleil, en effet, ne se couche / ne se lève jamais exactement à l’ouest / à l’est, excepté aux équinoxes de printemps et d’automne, soit deux jours par an seulement (2). L’ouest / l’est n’est en fait que la position médiane de ses couchers / levers sur la ligne d’horizon, couchers / levers qui oscillent entre une position ouest-nord-ouest / est-nord-est au solstice d’été et une position ouest-sud-ouest / est-sud-est au solstice d’hiver. L’ouest / l’est n’est donc pas un point mais plutôt un segment dont le milieu désignerait l’ouest / l’est au sens où nous l’entendons. Parler de l’axe est-ouest est à cet égard présomptueux. Nous devrions plutôt parler des axes est-ouest puisque la droite reliant le lever du Soleil à son coucher sur la ligne d’horizon oscille entre deux positions, l’une située au nord au solstice d’été et l’autre au sud au solstice d’hiver.

2- S’orienter

Si l’orientation d’après l’axe est-ouest est aussi malaisée que nous le laissons entendre, il est alors étonnant de constater que le mot « orientation » lui-même renvoie à ces deux points cardinaux, étant issu du verbe oriri dont nous avons vu qu’il s’appliquait au Soleil. Sans doute le Soleil fut avec la Lune l’un des premiers astres dont la régularité des trajectoires fut observée par les hommes. Cependant, ce mot entretient-il encore un quelconque rapport avec l’astre solaire ? Non, aucun, apparemment, excepté lorsqu’on dit d’un appartement qu’il est bien orienté, et encore devrions-nous dire « bien occidenté ». « Orienter une carte » signifie d’ailleurs « marquer les points cardinaux », sans priorité à l’est. Et les cartes n’indiquent bien souvent que la direction du nord. Intéressons-nous alors à celui-ci.


II- LE NORD

Pourquoi dit-on qu’on a « perdu le nord », et non l’est ou tout autre point cardinal ? Comme si l’orientation ne dépendait que de la direction du nord. Et cette perte semble à ce point dramatique que celui qui perd le nord, nous l’avons vu, perd également la tête. Autre preuve de l’ « infériorité » de l’est et de l’ouest : des quatre points cardinaux, seuls le nord et le sud sont effectivement des points, et non de vagues directions : un homme qui prend la direction du nord voit son voyage s’achever au pôle ; rien n’est plus au nord que le pôle nord. Même remarque pour le sud. D’ailleurs, les méridiens, ces lignes qui sont perpendiculaires à l’équateur et qui définissent les longitudes, convergent toutes vers deux points uniques du globe terrestre : le pôle nord et le pôle sud. Enfin, l’équateur coupe le globe terrestre en deux, l’hémisphère nord et l’hémisphère sud ; rien de tel pour ce qui est de l’est ou de l’ouest.
Tâchons donc de découvrir ce qu’est le nord et les raisons de sa singularité.

1- Le nord de la boussole

Les expressions « perdre la boussole » et « déboussolé » nous apportent une première lumière, car elles indiquent que le nord serait le nord magnétique, vers lequel se dirigent toutes les aiguilles aimantées. Comme « perdre le nord », elles aussi possèdent un double sens : un navigateur ayant perdu le nord magnétique aurait, à en croire ces expressions, perdu non seulement toute direction mais aussi la raison. Pourtant, comme l’est et l’ouest, le nord magnétique a ses limites. En effet, la direction de l’aiguille varie au cours du temps, oscillant autour du pôle nord (3). Ce phénomène, que l’on appelle la déclinaison magnétique, causera, on s’en doute, de nombreux problèmes aux navigateurs. Il ne sera définitivement réglé qu’au XVIIe siècle par les navigateurs hollandais.
Mais il existe un autre moyen, beaucoup plus fiable, de connaître le nord.

2- L’étoile polaire

C’est encore une expression de la langue française, archaïque cette fois-ci, qui va nous mettre sur la voie : « perdre la tramontane ». La tramontane, plus connue pour désigner le vent du nord, est en fait une étoile. Le mot « tramontane » est emprunté à l’italien transmontana, sous-entendu transmontana stella, qui signifie « étoile au-delà des montagnes ». Les montagnes dont parlent nos italiens ne sont autres que les Alpes, situées au nord du pays. Perdre le nord, ce n’est donc pas seulement perdre le nord magnétique, c’est aussi perdre l’étoile du nord. Mais quelle est cette étoile et qu’a-t-elle de si particulier ?
Nous savons tous depuis la fameuse thèse de Copernic en 1543 que la Terre tourne autour du Soleil en un an et sur elle-même en une journée. La rotation de notre planète sur elle-même entraîne un phénomène qui a lieu chaque nuit et qui intéresse directement notre étoile du nord. En observant le ciel, on remarque en effet que toutes les étoiles se déplacent. Toutes, à l’exception d’une seule, qui, elle, reste quasiment immobile. Les autres en revanche semblent tourner autour d’elle. Son apparente immobilité est due au fait qu’elle se situe pratiquement sur l’axe de rotation de la Terre sur elle-même (4). Du point de vue d’un observateur situé sur la Terre, cette étoile n’effectue donc qu’une simple rotation sur elle-même et presque aucun déplacement dans le ciel. (5)
L’image suivante (6), qui est une photographie du ciel prise avec un long temps de pose, montre l’étoile du nord autour de laquelle tournent les autres étoiles. (7)

Le mot grec polos désignant le « pivot sur lequel tourne une chose » donnera le mot « pôle », et l’axe de rotation sera dit « axe des pôles ». Cet axe coupe la surface de la Terre en deux points : le pôle nord et le pôle sud. Notre étoile du nord, située sur cet axe, sera appelée « étoile polaire ».

Ci-dessus est proposée une représentation ancienne du monde selon laquelle les étoiles sont fixées sur une immense sphère : la sphère céleste (8). Elle aurait eu la Terre pour centre (une Terre immobile) et aurait tourné sur elle-même autour de l’axe des pôles, l’axe du monde.
Le mot « cardinal » lui-même, censé qualifier nos quatre points, a à cet égard une étymologie intéressante puisqu’il vient du latin cardo, cardinis qui signifie « gond, pivot ». Preuve à nouveau de la prépondérance de l’axe nord-sud.

3- Localisation de l’étoile polaire

Mais comment reconnaître l’étoile polaire parmi toutes les autres ? Doit-on pour l’identifier garder les yeux au ciel pendant de longues heures afin d’apercevoir celle qui semble à peu près immobile ? Là encore, l’étymologie est une aide précieuse. Le mot « arctique », qui désigne les régions polaires du nord, vient du grec arktos, « ours ». L’étoile polaire est en effet l’une des étoiles dont est composée la constellation de la Petite Ourse. Autre étymologie intéressante : l’adjectif « septentrional », qui qualifie les régions du nord, vient du latin septem et trio, trionis, respectivement « sept » et « bœufs de labour ». Or « les sept bœufs de labour » est le nom de la constellation qui sera appelée plus tard « l’Ourse ». Ainsi, pour distinguer l’étoile polaire des autres étoiles, il suffit de repérer la constellation de l’Ourse.

Facile à localiser dans le ciel et offrant de manière rigoureuse la direction du nord, l’étoile polaire assure à celui-ci, dans l’art de la navigation, une prépondérance évidente sur les autres points cardinaux. Pourtant, il n’existe à notre connaissance aucun vocable formé à partir du mot « nord » pour toute question relative à l’orientation, tandis que l’étymologie de ce dernier mot fait, nous l’avons vu, explicitement référence au Soleil. Sans doute parce qu’il est le premier astre avec la Lune à avoir été observé par les hommes, le Soleil aura gardé dans la langue française une certaine priorité sur l’étoile polaire…


III- LE SUD

Prépondérance du nord sur l’est et l’ouest, nous l’avons vu, mais aussi sur son opposé le sud. Pour s’en convaincre, étudions tout d’abord le rapport existant entre d’une part la définition d’un méridien (qui nous intéresse directement puisque l’adjectif « méridional » qualifie les régions du sud) et d’autre part son étymologie. Commençons par sa définition. Un méridien est un cercle imaginaire passant par les pôles nord et sud, donc perpendiculaire à l’équateur. Chaque méridien coupe ainsi la Terre en deux hémisphères. Deux points situés à la même latitude et sur le même méridien sont donc distants d’un demi-tour de la Terre sur elle-même, autrement dit d’une demi-journée puisque la Terre fait un tour sur elle-même en un jour. Or, et c’est là le lien que nous établissons avec son étymologie, « méridien » vient du latin mediei die qui signifie « au milieu du jour ». Par conséquent, si l’étymologie de « méridional » est aussi positive que celle de « septentrional » puisqu’elle se réfère, non pas à une constellation (celle de l’Ourse), mais à la Terre (ou au Soleil, si l’on considère comme les Anciens que c’est le Soleil qui tourne autour d’elle), le sud, lui, ne se définit que par défaut, comme le point opposé au nord des cercles méridiens, alors que ce dernier, nous l’avons vu, est étroitement lié à un astre : l’étoile polaire. En fait, le sud, ne se rattachant à aucune étoile, quelle soit polaire ou solaire, est le seul point cardinal imaginaire, fruit de la construction des hommes.
Seconde preuve de la prépondérance du nord sur le sud : l’étymologie du mot « sud » lui-même. Il se rattacherait en effet à une racine indo-européenne su « soleil », que l’on retrouve dans l’anglais sun et le latin sol. Il est vrai que l’appellation « le sud » renvoie aux pays chauds. Or nous voyons clairement que cette conception est celle d’hommes habitant l’hémisphère nord, où il fait plus froid. Là encore, le sud ne se définit que par rapport au nord, il représente ce qui fait défaut à ces hommes du nord. Et même le rattachement au Soleil n’est pas aussi positif que celui du nord à l’étoile polaire car il ne renvoie pas ici à une position particulière de l’astre mais seulement à une aire géographique floue : les pays chauds.
Il est en fait assez aisé de comprendre l’origine d’une telle hiérarchie. Ces mots, emprunts à l’anglo-saxon, ont été forgés par des hommes vivant dans l’hémisphère nord, et l’étoile polaire du sud, si elle existe, ne peut être visible de l’hémisphère nord.

Il aurait été particulièrement intéressant de connaître l’étymologie de north, pivot de notre article (c’est le cas de le dire), mais elle est malheureusement inconnue.
De même, nous serions bien curieux d’apprendre comment les hommes de l’autre hémisphère appellent le sud. Se rapporte-t-il pour ces hommes à un objet du ciel comme notre nord à l’étoile polaire ? Et le mot qu’ils utilisent pour désigner le nord renvoie-t-il au froid ou à la nuit, comme notre sud au Soleil ? Et s’orientent-ils d’ailleurs par rapport aux mêmes points que nous autres, habitants de l’hémisphère nord ?
Enfin, les points cardinaux des occidentaux et les réalités qu’ils représentent sont-ils universels pour les hommes de l’hémisphère nord ?


Conclusion :

L’égarement à la fois géographique et mental s’est tout naturellement cristallisé, comme en témoigne notre langue, en la personne du navigateur, dont la perte de repères géographiques s’accompagne, à l’évidence, d’une angoisse certaine. Quelques-unes de nos expressions relatives à l’orientation nous ont alors indiqué que le nord y occupait une place particulière par rapport aux autres points cardinaux. Nous en avons ensuite découvert les raisons scientifiques et trois définitions (peut-être y en a-t-il davantage) : le nord céleste, cosmo-graphique, point cardinal écrit dans le ciel par un point lumineux, l’étoile polaire, qui définit à son tour le nord géo-graphique, terrestre, puisque l’étoile polaire, étant sur l’axe des pôles, se projette verticalement sur le pôle nord. Enfin, le nord magnétique, indiqué par l’aiguille aimantée. Aussi peut-on se demander à quel nord avaient recours pour s’orienter les navigateurs des Grandes Découvertes, qui entreprenaient cette longue et périlleuse traversée de l’Atlantique vers le Nouveau Monde. Est-ce le nord magnétique dont nous avons souligné plus haut qu’il a le malheur de ne pas tout à fait se confondre avec le nord géographique ? Est-ce le nord indiqué par l’étoile polaire, elle qui n’est visible que la nuit, et encore par nuit claire, alors que sa concurrente, l’aiguille aimantée, s’oriente vers le pôle nord à toute heure du jour ou de la nuit et quelles que soient les conditions météorologiques ? Et le Soleil, était-il entièrement exclu de leur mode de repérage ? Enfin, la direction du nord donne-t-elle une quelconque information sur la position du navire ? En-Quêtes à suivre…


Notes :

1- Les nombreuses étymologies contenues dans l’article sont toutes issues du génial Dictionnaire historique de la langue française d’Alain Rey.
2- On pourra relire l’article Soleil d’hiver, dossier Le Soleil, archives En-Quêtes.
3- On pourra relire l’article Les hauts et les bas du champ magnétique terrestre, dossier Le Temps, archives En-Quêtes.
4- Certes, la révolution de la Terre autour du Soleil pourrait impliquer que l’étoile du nord ne soit plus située sur l’axe de rotation de notre planète, mais la distance qui la sépare du Soleil ou de la Terre est tellement plus importante que la distance parcourue par la Terre autour du Soleil que cette dernière est négligeable.
5- Le déplacement circulaire des étoiles de notre hémisphère autour d’une étoile particulière a été constaté depuis des temps forts reculés. Une épopée mésopotamienne dont la rédaction daterait du dernier quart du dernier millénaire, toute entière consacrée à la glorification de Marduk et à son accession à la prééminence absolue sur les autres dieux, a en effet retenu notre attention. Marduk, après avoir éliminé Tiamat, organise le monde et, dans l’extrait qui nous intéresse, fixe la trajectoire des étoiles autour de l’étoile polaire :

Il y aménagea leurs Stations
Pour les Grands-dieux ;
Il y suscita en Constellations
Les Etoiles qui sont leurs Images.
Il définit l’Année,
Dont il traça le cadre ;
Et, pour les douze mois,
Il suscita à chacun trois Etoiles.
Quand de la suite de l’Année
Il eut ainsi tracé le plan,
Il fixa la Polaire (?)
Pour définir la cohésion (?) des astres,
Et, afin que nul d’eux ne commît
Faute ou négligence en son parcours,
Il établit, jouxte ladite Polaire (?),
Les Stations d’Enlil et d’Ea.

Jean Bottéro et Samuel Noah Kramer, Lorsque les dieux faisaient l’homme, Mythologie mésopotamienne, Gallimard, 1989.
6- Image extraite de L’Univers, encyclopédie des jeunes, Larousse, 1997.
7- Sur cette photographie, l’étoile polaire est très proche de l’horizon. Les raisons de cette faible hauteur sont explicitées dans l’article qui fait suite à celui-ci : La tramontane de Vespucci.
8- Image extraite de L’Univers, encyclopédie des jeunes, Larousse, 1997.