Edito

Le soleil

« En mai, fais ce qu’il te plaît », nous dit le proverbe. La revue En-Quêtes en a pris bonne note, et pour accompagner l’arrivée des beaux jours, a décidé de consacrer le thème de son second numéro au Soleil ! Fidèle à son principe, la revue a choisi de traiter son sujet, sans prétendre à l’exhaustivité, en multipliant les points de vue et les angles d’attaque (qui peuvent parfois se recouper) selon des approches disciplinaires distinctes : à chacun son rayon de Soleil…

- L’expérience du Soleil : étude d’un phénomène particulier, qui a lieu chaque année, fin décembre, et dont les Anciens semblent tous avoir été les témoins. Quel est donc ce spectacle si remarquable qu’offre l’astre solaire depuis des millénaires ? Et nous, Modernes, quelle compréhension en avons-nous ? Soleil d’hiver par Florent Jobard.
- L’influence du Soleil : le photopériodisme, c’est-à-dire l’alternance de périodes lumineuses et obscures, joue un rôle déterminant dans la vie quotidienne des animaux. Mais qu’en est-il de l’Homme ? Quel est le rôle exact du Soleil et quelle est son influence sur nos rythmes biologiques et sur nos comportements ? Quand le soleil rythme nos vies par Héloïse Chastanet.
- Les croyances solaires : le Soleil est à l’origine de nombreuses croyances et pratiques religieuses, dans des aires géographiques, des époques et des civilisations fort distinctes les unes des autres. Partons à la découverte de l’une d’entre elles, étonnante, mystérieuse, désormais disparue mais influente sous l’Empire romain : le culte de Mithra. Mithra ou les métamorphoses d’un dieu solaire par Daniel Poza-Lazaro.
- La symbolique solaire : par sa hauteur, sa chaleur, sa puissance, le Soleil a très souvent servi de symbole politique fort pour les gouvernants d’un Etat ou d’un Empire. Nul mieux que Louis XIV, le « Roi-Soleil », a su utiliser le langage solaire pour asseoir son pouvoir, l’étude des jardins de Versailles en fournit la preuve lumineuse. La symbolique solaire dans les jardins du château de Versailles par Laurent Malonda.

Pour compléter ce second numéro, trois sujets libres sont proposés à la curiosité des lecteurs :

- Un peu d’amour pour commencer, mais pas n’importe lequel, un amour courtois, chevaleresque et codifié, tel qu’il est apparu au XIIe siècle, en France, dans les cours lettrées des principautés méridionales sous le doux nom, évocateur et provençal, de « fine amor ». La séduction au Moyen âge : l’amour courtois par Yasmine Assaf.
- Pour continuer, un voyage dans un lieu qui n’existe pas… pour une évocation de l’« Utopie » de Thomas More, fleuron de la littérature humaniste du XVIe siècle, doublée d’une réflexion autour de ce terme ambigu et polysémique d’« utopie ». Utopie par Grégory Hosteins.
- Pour conclure, rendons à César ce qui lui appartient et découvrons, à la lecture de sa Guerre des Gaules, comment fonctionnent le réseau des messagers et la communication des informations, point névralgique pour toute tentative de conquêtes territoriales. Rôles et figures du messager dans les Commentaires de César par Laurent Barcelo.

Enfin, un article pour prolonger le dossier du numéro précédent sur le Temps :

Le temps pris comme arme politique par le biais du plus étonnant et du plus radical des calendriers, le calendrier républicain qui fonctionna en France entre 1793 et 1805. Trop révolutionnaire le calendrier républicain ? par Daniel Poza-Lazaro.

Dossier du prochain numéro : le sang